Délit nocturne (PV Zowhis ♥) [Terminé]

- Kiron! Un peu de nerf bon sang!

Oui, j’élevais enfin la voix, voyant que mon pokémon perdait et s’affaiblissait de plus en plus contre l’autre pokémon. Mon ton était sans réplique et je vis Froussardine s’ébouer et cracher de l’eau au sol avant de s’élancer de nouveau vers le crocodile. Nous ne devions pas perdre et même si cela était le cas, je n’appliquerai pas ses stupides règles. Je n’allais pas non plus lui laisser ce qu’il avait dérobé. J’étais sûr de moi.

- Ne le laisse pas te mener par le gros bout du bâton, Kiron! Tu ne dois pas perdre ton combat!

Mon regard était rivé sur mon pokémon eau et le combat que nous menions contre le crime. Je ne voulais pas le voir perdre et là, il me décevait. Évidemment, je n’allais pas le punir s’il perdait, mais il aurait droit à des entrainements encore plus rigoureux de ma part. Qu’étais-je si je n’arrivais pas à arrêter cet homme devant moi? Mon équipe et moi tenions à faire respecter l’ordre et les règles. Il le fallait pour le bien de l’île, pour le bien d’Alzarham.

- C’est ta dernière chance de me prouver que tu peux le faire.

Bien. Mon poisson avait enfin assez de motivation pour combattre l’autre pokémon devant lui. Certes, le coup de l’autre pokémon avait été assez faible, mais Kiron était déjà bien amoché par les coups répétés de ses adversaires. Pour moi, le combat allait se finir sur cette dernière attaque de nos pokémons. J’espérais qu’il puisse vaincre le Kaiminus et que nous puissions remporter le combat au plus vite. Je sentais monter une tension alors que nos deux pokémons s’affrontaient. Aucun de nous deux ne voulait perdre.

- Un dernier coup et tu vas l’avoir en bonne et due forme, Kiron. Ne le lâche pas d’une semelle.

Je le regardais, puis posai mon regard sur le blond qui grimaçait de voir son pokémon en si mauvaise posture. Il devait avoir un très gros égo et trop d’amour propre. Un égocentrique en soit. Je reportai ensuite mon attention sur les pokémons eau et serrai les poings et les dents alors que je sentais la tension monter d’un cran.

Ce combat n’en finissait pas de s’allonger. Mon Froussardine n’arrêtait pas de manquer sa cible parce que le Kaiminus bougeait beaucoup trop. En plus, il n’était pas dans son élément, mais cela ne faisait rien. J’étais certain que nous pouvions gagner. J’étais déterminé à faire mordre la poussière à mon suspect tout comme à son pokémon. Je n’allais pas être le premier à flancher, il en allait de ma fierté de policier. Le voleur serait arrêté coûte que coûte!

- Donnes tout ce que tu as, Kiron! Éclate-le!

Je voulais absolument remporter ce combat pour avoir le cœur net quant aux intentions de cet homme devant moi. Je lui lançai un regard sérieux et légèrement énervé, serrant encore plus les poings et les dents. Je me demandais si Optimus dormait encore dans mon bureau. De toute façon, il ne pouvait pas arriver à temps. Le coup de grâce se faisait maintenant.

Eh bien voilà, Kiron venait de porter l’un de ses coups violents au pokémon adverse. Cela avait fait assez mal pour le mettre K.O. En plus, il avait évité l’attaque de l’autre pokémon eau, ce qui lui avait donné sur ce tour décisif de ce combat. Je le vis se tortiller de joie en donnant un ou deux coups de queue au Kaiminus avant que son maître ne le rappelle et que j’en fasse de même avec mon Froussardine. Je soupirai de soulagement et posai mon regard sur le blond, l’observant lui et ses réactions. Encore une fois, il me donna un petit surnom, mais je ne l’écoutai pas. Je me contentai de m’approcher de lui et de lui demander de me rendre ce qu’il avait pris.

- Donnez-moi ce que vous avez volé. Vous avez perdu, monsieur. Ne me faites pas répéter. Je veux ensuite que vous mettiez vos mains dans votre dos et que vous coopériez. Vous êtes en état d’arrestation pour cette nuit et vous serez détenu dans un de nos locaux puisque la salle de détention n’est pas encore effective. Suis-je clair?

Je continuai de le regarder, la main tendue, attendant qu’il me donne tout objet qu’il avait dérobé. Bien évidemment, j’allais le fouiller par la suite pour être certain qu’il n’avait plus rien. Avec sa carte d’identité, je pouvais savoir quels étaient ses pokémons avec l’ordinateur de la tour. La sécurité sur l’île était optimale et toujours en constante évolution pour le grand plaisir du public.

- Alors comme ça vous avouez. Très bien.

Je m’approchai plus près de lui encore et comme il avait les bras levés, j’en profitai pour aller le tâter un peu partout et avec précision, trouvant rapidement sous sa veste les pokéballs de la victime. Je les lui prises et les remise dans le sac en papier avant de les mettre sous mon bras, regardant avec sérieux le blond devant moi. Je passai derrière lui et je le tâtai aussi pour être certain qu’il ne cachait rien d’autre. Je baissai ses bras et les menottai dans son dos grâce aux menottes que je traînais toujours sur moi. J’étais policier après tout.

- Je suis fils unique. Maintenant taisez-vous et laissez-vous faire. Nous allons à l’intérieur de la tour.

Je le poussai à avancer jusqu’aux portes de la grande bâtisse et nous entrâmes à l’intérieur. Je l’entraînais ensuite devant un ordinateur et j’entrai les codes pour ouvrir la page des identifications.

- Votre nom est bien Zowhis Rahal, monsieur? J’ai votre identification devant les yeux et celui de votre frère aussi, Lawrence Rahal. J’écris à votre dossier que vous avez tenté de prendre possession de ses pokémons et que je vous mets en détention jusqu’à ouverture de l’office, à 6h du matin. Vous comprenez bien ce que je vous dis?

Je refermai le tout après confirmation ou infirmation, de toute façon avec les photographies, rien ne pouvait me tromper. Je l’enfermai donc dans une salle vide, restant derrière la porte pour le surveiller. Je lui avais aussi confisqué ses pokémons et les avais même fait soigner par un service couche-tard du centre pokémon, un de mes agents étant allé les y porter. Maintenant, il ne me restait plus qu’à attendre 6h du matin pour le faire repartir. Les pokéball furent renvoyé à leur propriétaire par un autre de mes agents de sécurité et il expliqua à la victime l’incident et où se trouvait son frère. Je pus dire que le reste de la nuit fut horriblement longue.